Mobilisation générale d'une population choquée
Qui aurait cru que le sujet déchaînerait autant les passions ? Associations de défense des animaux, internautes… Tous montent aux créneaux. Ils clouent au pilori le tortionnaire de Lucky le Dalmatien traîné jusqu'à la mort à Origny-Sainte-Benoite.
L'auteur de cet acte de cruauté était donc jugé hier soir par les magistrats de Saint-Quentin, mais la mobilisation a commencé dès dimanche. Tout d'abord, l'association « One Voice » s'est porté partie civile. Elle milite pour « Le droit absolu des animaux au respect ».
Avant le procès de l'auteur des faits, le public l'a déjà fermement condamné. « Quelques amis et moi aimerions bien rencontrer cet individu ! On aurait quelques mots a lui dire ! Pauvre chien, il valait certainement plus que ce c… », peut-on lire sur la page Facebook créé en réaction à l'événement. Et encore, ce commentaire est plutôt modéré par rapport à d'autres.
Une pétition lancée sur Internet
Par ailleurs, une pétition a été lancée ce week-end. Hier soir, elle comptait plus de 2 500 signataires. L'intitulé : « Justice sévère pour le conducteur qui a roulé avec un chien attaché à la boule d'attelage de sa voiture ». Nathalie Boulfani, une Axonaise à l'initiative de la pétition, ne décolère pas : « Il n'y a pas besoin d'avoir un amour inconsidéré pour les animaux pour trouver ce geste intolérable. Ce sont des êtres vivants, pas des meubles. Quand on ne veut plus d'un animal, il y a pourtant des solutions ! » Grâce aux soutiens apportés à sa cause, elle souhaite une grande sévérité de la part de la justice vis-à-vis de l'auteur. « Quand un individu est capable de s'en prendre aux animaux de la sorte, il est potentiellement dangereux », argumente-t-elle. La loi punit les actes de cruauté de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Or, il est peu courant que de telle sanction soit appliquée. Bien que les juges soient de plus en plus sévères vis-à-vis de ce type de comportement.
Dernièrement, une affaire avait défrayé la chronique. En août 2009, Mambo, un petit chien, avait été aspergé d'essence puis brûlé vif par deux jeunes personnes à Perpignan. La femme, âgée de 22 ans, qui avait tenu Mambo, a été condamnée à un an de prison dont 6 mois ferme. Son petit ami de 17 ans, qui a mis le feu, a écopé lui aussi d'un an de prison, dont 2 mois ferme.
J.A.
le mercredi 16 juin 2010 à 10H55
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